jeudi 28 octobre 2004, par Webmestre
EDF a informé le 21 octobre dernier, l’implantation du réacteur nucléaire de troisième génération EPR sur le site de Flamanville en Basse Normandie.
EDF indique dans un communiqué que cette décision intervient à l’issue d’une large consultation des élus et des acteurs économiques des régions Basse Normandie, Haute Normandie et Rhône Alpes.
Elle est prise, à l’issue d’un conseil d’administration convoqué par le président d’EDF Pierre Gadonneix. La Commission Nationale de Débat Public sera saisie dans les prochains jours, conformément aux obligations légales.
Pour Pierre GADONNEIX, Président d’EDF : Le lancement de l’EPR contribue à garantir l’indépendance énergétique de l’Europe dans les prochaines décennies. A terme, il a vocation à permettre à EDF de renouveler son parc de production de façon compétitive. Il permet de conforter l’avance technologique d’EDF et constitue une vitrine technologique pour les marchés à l’exportation. Ce choix d’investissement traduit la volonté d’EDF de maintenir sa place de 1er producteur mondial d’électricité d’origine nucléaire.
Ce choix a été salué par l’Union des syndicats CGT du groupe public nucléaire Areva.
EDF affirme que la sélection de Flamanville, parmi les 20 sites de production nucléaire d’EDF, s’est imposée au regard de critères techniques spécifiques : les réserves foncières disponibles, les capacités de transport d’électricité pour évacuer l’électricité produite, les contraintes environnementales, les conditions d’accueil du chantier et de l’ouvrage.
Mais c’est surtout l’accueil de Flamanville qui a fait la différence. L’EPR y fait l’objet d’un fort consensus des élus et des acteurs économiques locaux, compte tenu notamment des retombées économiques localement attendues.
En raison de la canicule de 2003, qui a montré que le débit d’un fleuve pouvait etre insuffisant pour le refroidissement des centrales, la centrale de Tricastin a été rejetée par EDF. En ce qui concerne, le site de Penly, en Haute-Normandie, initialement favori, sa candidature a été abandonné en raison de l’opposition des Verts et des élus.
L’ancienne directrice de Greenpeace France, Michèle Rivasi avait éstimé, en janvier dernier, que EPR n’a aucune utilité quels que soient le scénario d’évolution de la consommation énergétique. Avec les 3 milliards d’euros qui seront consacrés en France à la construction d’un démonstrateur (sorte de prototype), on pourrait investir dans les énergies renouvelables et produire deux fois plus d’électricité.
Le réacteur EPR, réacteur européen à eau pressurisée, est un projet franco-allemand développé depuis 1992 par Siemens et Areva, est destiné à prendre le relais des 58 réacteurs qui équipent actuellement les 19 centrales nucléaires françaises. La réalisation de l’EPR devrait s’échelonner sur 5 ans à compter de 2007.